Un jeu d’enfant qui aurait pu tourner au drame. Sur une plage catalane, une petite fille ramasse un objet étrange qu’elle prend pour un caillou. Ce « souvenir » anodin s’est révélé être une grenade encore active, vestige silencieux d’une guerre passée.
Quand une « pierre » se révèle être une grenade
Tout se passe durant l’été 2024 sur la Costa Brava. Intriguée par une pierre lourde et rouillée, une fillette la rapporte chez elle, près de Barcelone. L’objet reste posé dans un coin de la maison pendant presque un an, sans attirer l’attention. Mais en juillet 2025, sa mère remarque des détails troublants sous la rouille : des formes métalliques évoquant un engin explosif.
Aussitôt, elle contacte les Mossos d’Esquadra. Les spécialistes du déminage, les Tedax, confirment rapidement qu’il s’agit bien d’une grenade datant probablement de la guerre civile espagnole. Grâce à une intervention discrète et rapide, l’objet est neutralisé sans incident. La police catalane a salué le réflexe de cette mère, qui a sans doute évité un accident grave.
La guerre civile, encore présente sous le sable
Cet épisode n’est pas isolé. La Catalogne, théâtre majeur de la guerre civile espagnole, regorge encore de munitions enfouies depuis les années 1930. Grenades, obus et explosifs demeurent parfois sous le sol, invisibles jusqu’à ce qu’un passant les découvre. La grenade trouvée sur la plage de Sant Cugat illustre la persistance de ces traces historiques au milieu d’un cadre touristique.
Le phénomène ne touche pas seulement l’Espagne. En France aussi, les vestiges de guerre réapparaissent régulièrement. En mai 2025, deux grenades de la Seconde Guerre mondiale ont été découvertes dans les Deux-Sèvres, à quelques jours d’intervalle, l’une sous un toit, l’autre dans un autre village voisin. Ces découvertes montrent combien les conflits du XXᵉ siècle continuent de hanter notre quotidien.
Le temps ne désamorce pas ces engins : un objet rouillé peut rester tout aussi dangereux qu’à l’époque de sa fabrication.
Des gestes simples qui sauvent
Les démineurs rappellent toujours la règle d’or : ne jamais manipuler un objet suspect, encore moins le transporter. Le bon réflexe consiste à avertir immédiatement les autorités. Dans l’affaire de Sant Cugat, c’est la vigilance de la mère qui a évité une tragédie.
Cette histoire met en lumière l’importance de rester attentif. Dans nos villes et nos campagnes, les vestiges de guerre peuvent resurgir à tout moment. Une plage familiale, un champ labouré, ou même le grenier d’une maison ancienne peuvent cacher un danger insoupçonné.
La petite fille pensait rapporter un caillou, simple curiosité de vacances. Elle avait en réalité entre les mains une arme oubliée, témoin silencieux de l’Histoire. Grâce à la réaction rapide des autorités, l’incident s’est terminé sans drame. Mais il rappelle que certaines cicatrices du passé ne disparaissent jamais vraiment, et que la vigilance reste notre meilleure protection.